Les langues en
contact ou l´alternance codique, cas
spanglish
Les contacts ou alternance en langues
proviennent du besoin d’individus appartenant à une communauté linguistique de
communiquer avec ceux d'autres communautés linguistiques. Ce besoin peut être la conséquence de l’immigration, de
la colonisation, d’une invasion, etc. La
sociolinguistique est la discipline chargée d´étudier ses contacts et
alternances. Une langue peut, à un
moment donné de son histoire connaître des transformations à cause d’une
interaction avec d´autres langues. Par
exemple l'espagnol (dit castillan parce qu'il provient de Castille) est riche
d’arabismes, de gallicismes, de mots
d´origine basque, etc. C’est le résultat de la cohabitation entre ces différents peuples.
Au Xème siècle, le castillan n’était parlé que
par le peuple de Castille. Mais par son expansion géopolitique, la Castille a
imposé sa langue au détriment des dialectes mozarabes[1]
qui formaient jusque-là la majorité des
parlers utilisés dans la Péninsule Ibérique.
La plupart des pays du monde
interagissent avec plusieurs langues. Des phénomènes économiques comme la
globalisation, les signatures de traités internationaux, amplifient les
relations entre langues. Le plurilinguisme et
du multilinguisme croissent. Comment les définir ?
Quelle est la différence entre plurilinguisme et multilinguisme :
"Nous convenons dans ce qui suit de
désigner par plurilinguisme l'usage de plusieurs langues par un même individu.
Cette notion se distingue de celle de multilinguisme qui signifie la
coexistence de plusieurs langues au sein d'un groupe social. Une société
plurilingue est composée majoritairement d'individus capables de s'exprimer à
divers niveaux de compétence en plusieurs langues, c'est-à-dire d'individus
multilingues ou plurilingues, alors qu'une société multilingue peut être
majoritairement formée d'individus monolingues ignorant la langue de l'autre.[2]"
Cette définition semble confuse parce qu´elle définit une société
plurilingue comme une composition d´individus multilingues tout en affirmant
que la société multilingue est formée par
d´individus monolingues. On
pourrait conclure que la société plurilingue est formée par des individus
monolingues ce qui rendrait peu claires les différences entre le multilinguisme
et le plurilinguisme.
La définition proposée par le « Cadre Européen de Références de
Langues [3]»
est plus large : « On distingue
le « plurilinguisme » du « multilinguisme » qui est la connaissance d’un
certain nombre de langues ou la coexistence de langues différentes dans une
société donnée. On peut arriver au multilinguisme simplement en diversifiant
l’offre de langues dans une école ou un système éducatif donné, ou en
encourageant les élèves à étudier plus d’une langue étrangère,… ».
Pour cette définition, le
multilinguisme, c´est la connaissance
de plusieurs langues utilisée de façon indépendante l'une de l´autre. A propos du
plurilinguisme le Cadre affirme « Des partenaires peuvent, par exemple, passer d’une langue ou d’un
dialecte à l’autre, chacun exploitant la capacité de l’un et de l’autre pour
s’exprimer dans une langue et comprendre l’autre… ». Le plurilinguisme
est donc la capacité des individus de
parler au même temps plusieurs langues,
dans des contextes sociaux différents (familial, entreprise, commerce, etc.). Une
nation ou un groupe devient plurilingue quand il utilise plusieurs langues.
La nation où cohabitent plus d´une langue
mais où ses membres utilisent seulement une langue reste multilingue. En
République Dominicaine, où selon « La
primera encuesta de inmigrantes en República Dominicana [4]»
les immigrés représentent 7.9 % de la population totale. Les immigrés
francophones, haïtiens, chinois, doivent
apprendre l’espagnol pour interagir avec les habitants et leurs fils doivent
apprendre la langue du pays pour réussir à l´école et s’intégrer à la communauté. Les langues d´immigrants
demeurent des langues minoritaires seulement employées dans un contexte
familial. Il existe certes des institutions comme le Lycée Français et des
collèges privés bilingue (Anglais-espagnol) où les enfants des immigrés riches
peuvent étudier mais la langue officielle du pays demeure l’espagnol. Les
Dominicains n´ont pas besoin d´apprendre français, le créole, le chinois pour
communiquer avec les autres membres de la société. Cependant, beaucoup de
Dominicains savent parler l’anglais,
première langue étrangère enseignée.
Les alternances de langues agissent de
deux manières différentes : chez l´individu bilingue ou dans la
communauté. Dans le premier cas, le
locuteur peut employer les deux langues dans son discours : c´est le
mélange de langues (code mixing) ou bien alternance de langues (code switching) d´après Clavet[5] .
Cela dépend de stratégies conversationnelles ou du contexte. Pour leur
interaction, ils utilisent la langue qui leur convient le mieux. Clavet dans
son livre intitulé « La sociolinguistique » chapitre II, donne l’exemple
d´une interaction lors d´un colloque sur langue galicienne dans une petite
ville de Galice où un Belge, deux Français et un Italien sont les invités étrangers.
Dans le cadre du colloque les Galiciens parlent seulement galicien ; les
soirs dans les cafés et restaurants ils se permentent de parler en espagnol ou
en français avec les invités. Ceci montre que les individus bilingues utilisent
les langues selon le contexte de la situation.
Selon le linguiste Henri Boyer[6]
deux pratiques de la langue peuvent se manifester : la première est
conflictuelle lorsqu’une langue est dominante et l’autre dominée, voire, menacée de disparition ; la deuxième est
collaborative car l'interaction entre les langues est égalitaire.
Selon les
analyses faites par le sociolinguiste Louis-Jean Clavet[7]
abordons maintenant les phénomènes qui peuvent se développer à l’issu de ces
contacts : les interférences phoniques, les interférences syntaxiques et les
interférences lexicales. Les interférences phoniques manifestent les
difficultés rencontrées par l’individu pour la prononciation d´un son dans la
langue A. L´individu doit créer une prononciation proche de celle-ci à partir de
la langue B. Les interférences syntaxiques résident dans la construction d´une
phrase en langue B sur le structure de la langue A. Les interférences lexicales
consistent à prendre des mots empruntés de la langue A pour faire la traduction
littérale en langue B.
Clavet[8]
nous donne l´exemple suivant :
« On trouve ainsi en français d’Afrique un usage du verbe gagner avec un
sens très large (« gagner » mais aussi « avoir », « posséder ») sur le modèle
de certaines langues africaines qui n’ont qu’un verbe pour ces notions. Ainsi,
une phrase comme Ma femme a gagné petit signifiera qu’elle a eu un enfant et
non pas qu’elle l’a gagné dans une quelconque loterie… »
Un autre
exemple d´interférence lexicale existe en espagnol avec le verbe « tener » (qui veut dire :
avoir, posséder, saisir) mais qui se confond avec le verbe
« tenir » en français (qui veut dire : garder, maintenir). On
risque donc de construire une phrase comme : Elle tient 5 ans.
Comment ces alternances et contacts des
langues peuvent-ils enrichir la didactique des langues et en particulier dans
un enseignement bilingue en DNL (Discipline Non Linguistique) ?
Cet
enseignement consiste à utiliser une langue étrangère pour apprendre des
disciplines scolaires : géographie, histoire, physique, etc. Laurent Gajo[9]
affirme : « la verbalisation se
présente comme une condition centrale pour le processus
d´enseignement-apprentissage ». Il propose d´appeler cet enseignement
de « discipline dite non linguistique (DdNL) » car d´après lui,
toutes les disciplines utilisent la langue pour parvenir à leurs objectifs.
Quels sont
les bénéfices d´un tel enseignement ?
« L’enseignement
bilingue des DNL est qualifié de « modèle réussi de développement des
compétences linguistiques », depuis qu’il a été prouvé que, grâce à
l’enseignement spécialisé d’une matière non linguistique dans une langue
étrangère, les élèves prenaient jusqu’à deux ans d’avance dans l’apprentissage
de la langue par rapport aux groupes de référence sans enseignement
bilingue. [10]». L´enseignement en DNL aide donc au développement de la
compétence langagière en langue étrangère chez les apprenants car ils
l'apprennent en l´employant en cours.
Dans les cours traditionnels de
langue étrangère les élèves découvrent les règles grammaticales et le
vocabulaire nécessaire pour atteindre une compétence de communication est
spécifié dans les objectifs de l´unité pédagogique. En DNL, le professeur et
l´élève emploient la langue 1 et la langue 2 pour parvenir aux objectifs de la
discipline enseignée. Cela implique la maîtrise d´un vocabulaire spécifique par
le professeur dans les deux langues et
sa découverte par les élèves. Les élèves
ne sont plus limités à la seule acquisition d´une langue étrangère mais ils ont
aussi d´autres objectifs tels que ceux de la discipline concernée.
On favorise
ainsi l´alternance de langues au milieu scolaire, il ne s'agit ni de deux
enseignement monolingues ni d’un programme d´immersion. Il est important que
l'enseignement bilingue ne se limite pas à utiliser la langue 2 pour tout
expliquer en cours sinon d’alterner la langue 1 et la langue 2. A ce propos, Jean Duverger[11] écrit: « L’enseignement
est véritablement bilingue s’il est abordé en deux langues pour tous les sujets
et a priori à tout moment ». L'enseignant doit travailler en langue 1 comme en langue
2.
Les
programmes nationaux des DNL doivent être équilibrés dans les deux langues car
ils possèdent des contenus culturels qui n´ont pas forcément de traductions
disponibles en langue 2. En même temps, on profite de cette charge culturelle
pour enseigner aux élèves l´interculturel à travers les programmes et les
contenus de la discipline concernée. Soit, selon la réflexion faite par Jean
Duverger[12] : « Les programmes et contenus
disciplinaires propres à chaque pays sont les premières marques bien visibles
d’une diversité culturelle bien réelle: mettre en relation les manuels
scolaires est un exercice riche d’enseignements qui montre à l’évidence que les
savoirs scolaires officiels sont très marqués culturellement et par conséquent
loin d’être identiques. »
Duverger
ajoute qu´il est difficile de « recruter
de professeurs capables d´enseigner leur discipline en langue étrangère »
car il n´existe pas une formation officielle qui explique aux enseignants les
stratégies qu´ils doivent appliquer pour parvenir à enseigner leurs disciplines
en langue étrangère. Il faudra donc créer des stages de formation.
Dans l´article : « Didactiser l’alternance des langues
en cours de DNL[13] »,
Jean Duverger montre quelles seraient les possibles méthodologies
d´enseignements en DNL. Pour lui, l´enseignant en DNL doit être conscient que
son but primordial est d´enseigner les contenus et les objectifs de sa
discipline. L´acquisition de la langue 2 passe
au second plan.
D´après Duverger[14],
dans les classes DNL, il existe plusieurs niveaux d´alternance de langues: La
macro-alternance, la méso-alternance et la micro-alternance.
La
macro-alternance, est le processus selon lequel on choisit les thèmes et les
contenus qu´on v
a employer
en langue 1 et en langue 2. La méso-alternance c´est l´alternance produite par
le professeur pendant le cours de manière analytique pour « la mise en œuvre des processus
d´apprentissage[15] ».
Ces alternances séquentielles monolingues sont plus ou moins longues. Dans la
présentation de thèmes dans le cours, on peut avoir recours à cette alternance car les concepts de textes
et contenus peuvent se relier entre la langue 1 et la langue 2. La
micro-alternance traite de l´utilisation non planifiée, à un moment donné du
cours, d´une de langue : c´est le contraire de la macro-alternance.
En Europe, parmi les programmes en enseignement DNL on peut
citer : « CLIL (Content and
Language Integrated Learning, Marsh et al., 2001), EMILE (Enseignement d’une
matière par l’intégration d’une langue étrangère, Baetens Beardsmore, 1999),
AICL (Apprentissage intégré de la langue et du contenu, Commission Européenne,
2004)[16] »
. Issus du plurilinguisme pratiqué dans ce continent, ils proposent
l´enseignement de langues à travers des disciplines. Les sections bilingues
sont déjà nombreuses en Europe. Elles s´appuient quelquefois sur un de
programmes mentionnés lesquels possèdent les recours didactiques nécessaires
pour orienter les enseignants en DNL.
Avec l´enseignement en DNL, nous sommes en
présence d´une nouvelle didactique d´enseignement de la langue bien que les
méthodologies employées ne soient pas
les mêmes que pour l´enseignement en langue étrangère, langue maternelle ou
langue seconde. En d’autres termes, il s’agit d’une nouvelle perspective pour
réussir l´acquisition d´une langue étrangère. Cependant si cet enseignement
facilite l´apprentissage de la compétence orale en langue 2, il n’est pas sans
dangers. Il reste sur un enseignement superficiel de la langue. Pour
approfondir il faudra suivre des cours
de langue étrangère.
Ces sections bilingues en DNL se
développent-elles aux États-Unis ? La politique linguistique étatsunienne
permet-elle l´alternance de langues ? Nous nous limiterons à présenter
dans quelles situations apprennent les immigrés aux États-Unis et quelle est la réponse donnée par les
minorités linguistiques aux politiques
linguistiques.
En 2011, 13% de la population totale
étatsunienne est composée d´immigrants dont 50 % de Latino-américains[17]. En 2010,
19,7 % d´Américains[18]
parlent une autre langue que l´anglais à la maison dont 62,3% l´espagnol[19].
Les latinos sont donc les plus nombreux. Pour cette raison, certains états
américains ont mis en place une politique linguistique[20]
destinée à freiner l´expansion de l´espagnol qui menace, selon eux, leur langue
nationale : l´anglais. Ceci n´a pas freiné la naissance du « spanglish » un mélange entre
l´espagnol et l´anglais.
Voici la
définition donnée par Louis-Jean Clavet[21]
au spanglish : « Spanish +
English, parlée aujourd'hui par plusieurs millions de personnes. À l'origine,
il s'agit d'un mélange de langues, alternant des morceaux de phrases en anglais
et d'autres en espagnol. Actuellement, le Spanglish évolue vers une langue
mixte, avec par exemple des verbes anglais hispanisés et conjugués à
l'espagnol. » La naissance du
spanglish est la conséquence des alternances des langues espagnole et anglaise.
Il n´apparait pas seulement aux États-Unis mais aussi dans les pays d´Amérique-
Latine influencés par l´anglais. Avec cette nouvelle langue apparait aussi une
nouvelle culture où les racines latino-américaines et étatsuniennes
s’expriment: une culture métissée. Employé à la radio, la télévision, presse et
à la littérature le spanglish a surpassé son utilisation de la langue
orale. Clavet ajoute : « un roman de Junot Diaz, The Brief Wondrous
Life of Oscar Wao[22],
écrit en Spanglish, a obtenu le prix Pulitzer en 2008. »
Certains
linguistes adoptent une posture rigide face à cette langue hybride dont
l´utilisation se développe aussi bien au détriment de l´anglais que de
l´espagnol. Comme on le note dans cette citation : « Dans une conférence réalisée au printemps
2001 dans l'Institut Cervantes de New York, Odón Betanzos, président de l'Académie
Nord-Américaine de la Langue, a qualifié le spanglish de : « mélange difforme
et altéré », alors que Ilán Stavans, de l'Amherst College, la présente comme
une : « nouvelle langue », produite de la créativité d'une partie démographique
en transition entre cultures et langues [23]».
Dans la phrase, “I’m sorry I
cannot attend next week's meeting porque tengo una obligación de negocios en
Boston, pero espero que I'll be back for the meeting the week after.[24]” On constate
que le spanglish consiste à un coding-switching chez le locuteur avec des
séquences monolingues dans chaque langue. On trouve aussi des mots construits
par les deux langues par exemple : la marqueta (market-anglais/ el
mercado-espagnol/ le marché- français).
La politique linguistique aux États-Unis
privilégie la pratique de l’anglais malgré la forte présence des immigrés
latinos. Les Américains voient la langue comme partie intégrante de leur
identité comme nation. Ceci, malgré les
revendications en faveur de l´éducation bilingue que provoquent les hauts
pourcentages d’échec des fils d’immigrés. La première génération des immigrés
est rejetée socialement car elle ne peut s’exprimer dans la langue dite
nationale (bien qu´il n´existe pas de langue officielle[25]).
Certains enfants ne vont pas à l´école. Ils sont marginalisés socialement par
leur méconnaissance de la langue anglaise. Il
existe pourtant un « transitional
Bilingual Education, ou « enseignement bilingue de transition » mais il est
limité à 3 ans. Dans la vie quotidienne, il est nécessaire d’être en relation
avec les natifs pour survivre. Le
spanglish est issu de la résistance à l´acculturation par l´angloaméricain car les latinos arrivent aux
États- Unis avec leurs propres cultures. Le spanglish est la réponse donné aux
Étatsuniens pour exprimer qu´ils acceptent la culture américaine sans oublier
la leur.
Quelle est, selon Sylvia LeBars[26] ,
la situation de l´enseignement de langues étrangères aux États-Unis :
« …D’une manière générale, les langues
« étrangères » occupent peu de place dans le système éducatif
états-unien. Les high schools, ou établissements du second degré, n’imposent
généralement que deux ans d’apprentissage au maximum, qui souvent ne se font
pas en langue étrangère, tandis que la moitié seulement des universités
requiert un module obligatoire de langue pour l’obtention du diplôme. Cet
apprentissage n’est absolument pas valorisé et se fait surtout pour des raisons
culturelles élitistes (le français notamment), ou pour des formations ciblées
(en vue de devenir diplomate ou cadre commercial). Le patrimoine linguistique
se trouve donc essentiellement chez les migrants récemment arrivés. Or,
paradoxalement, on ne protège pas ce bagage ; au contraire on le détruit,
en favorisant le monolinguisme anglophone. De plus, lorsqu’on enseigne
l’espagnol, c’est le Castillan et non la langue parlée par les migrants… » Les langues des minorités n´ont pas de place dans les écoles publiques
américaines. C’est le contraire des
conseils qui sont donnés par le « Cadre
Européen de Références pour les Langues [27]»
qui promeut le plurilinguisme et la cohabitation de différentes cultures dans
une même communauté linguistique, soit,
en d’autres termes : l´interculturalité. Les États-Unis négligent
ces cultures. Ils considèrent que pour être citoyen américain, il faut
assimiler la culture américaine en rejetant la sienne. Ceci les Latinos
le refusent. Malgré cette politique monolingue, le phénomène social de l´alternance en langues
est irréversible car lorsque les individus sont en relation, les langues aussi.
Cependant nous ne savons pas encore si
l’on assiste à la gestation in vivo du
spanglish comme langue des futurs Étatsuniens d´origine latino-américaine. La
langue fait partie de l´identité des individus, si les latinos renoncent à
parler l´espagnol, ils renoncent aussi à leur culture.
La globalisation, la mobilité des
humains au niveau mondial, etc., font
que les langues sont en relations permanentes. Les didactiques
d´enseignement langues vivantes ne peuvent pas l’ignorer. Elles s'adaptent donc
à la réalité sociale des individus car la langue est sociale. Dans ce contexte,
le plurilinguisme a une place primordiale dans l'enseignement bilingue. Il ne
peut pas posséder les mêmes stratégies d'enseignement-apprentissage que celles
utilisées pour les langues étrangère, maternelle ou seconde. Les politiques linguistiques des
pays d’accueil doivent s´adapter aux réalités des individus qui appartiennent
aux communautés immigrées sinon les résistances
des facteurs sociaux provoqueront des pratiques linguistiques comme
celle du spanglish.
[2] (Observatorio Europeo del Plurilinguismo)
[9] (GAJO, 2009)
[14] (Ibid)
[15] (Ibid)
[19] On se réfère au castillan qui est la langue espagnole
plus parlée dans le monde.
[21] (CLAVET L. J., 2009)
[22] (DIAZ)
[23] (Hispánica)
[24] (español)
[25] (Statistiques Mondiales, 2014)
[26] (Sylvia, 2007)
[27] (l’Europe, 2001)
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